San Francisco
Le vent souffle sans cesse déplaçant les mille et uns
papiers et détritus qui jonchent les rues, balayant la
misère, gerçant les visages rougis des clochards et
des fous qui hantent la ville. Femmes, hommes,
mixtures des deux, travestis n’ayant pas eu les moyens
de finir les travaux, la vision de tous ces gens en
perdition est effrayante. J’étais à Bombay l’été
passé, la misère était là, mais ici c’est ce mal être,
cette folie humaine qui choque. Au détour d’un
bâtiment, dans le vent glacial, un homme danse à
moitié nu dans un maillot de danse, la chevelure en
bataille il saute, hurle, et creuse entre les
interstices du trottoir afin de ramasser de ses doigts
sales des mégots. Plus loin, un homme noir dort
recroquevillé sur un pas-de-porte, le pantalon sur les
genoux, la bouche ouverte. Un travesti sans dents, la
teinture des cheveux passée de plusieurs années, la
peau criblée de cicatrices et de boutons, le sac à
main rose et les bras poilus. Hier, j’ai pris la
décision d’éviter les zones les plus touchées de la
ville, j’en ressortais cassée, triste, et désemparée.
Alors je me suis orientée vers le Pacifique, vers les
vagues. Des voiliers couchés par le vent régataient
dans la baie, les lions de mer se prélassaient sur les
pontons en grognant et des milliers de touristes
découvraient les beautés de San Francisco.
La chambre trouvée sur internet, avec vue sur un mur
dans une de ces petite maison Victorienne de Castro
street manque décidément de lumière. Je vais m’en
chercher une autre d’ici peu. Castro,le paradis homo
de SF, les femmes se font rares, les hommes
s’enlacent, et se cherchent. Le quartier est sympa,
vivant et quand le centre de San Francisco est
enveloppé par un nuage de brouillard, Castro brille
sous un soleil radieux.
Aujourd’hui, je suis allée à Oakland, 30 minutes
porte-à-porte de chez moi avec le BART, c’est top. Le
collège est devant la station de métro. J’ai rencontré
des profs, et la doyenne. Ils sont tous assez sympa.
J’ai un bureau avec la vue sur le lake Merritt, c’est
très beau. Le climat de l’est de la baie est beaucoup
plus doux qu’à SF. Je me réjouis de commencer à
travailler.
papiers et détritus qui jonchent les rues, balayant la
misère, gerçant les visages rougis des clochards et
des fous qui hantent la ville. Femmes, hommes,
mixtures des deux, travestis n’ayant pas eu les moyens
de finir les travaux, la vision de tous ces gens en
perdition est effrayante. J’étais à Bombay l’été
passé, la misère était là, mais ici c’est ce mal être,
cette folie humaine qui choque. Au détour d’un
bâtiment, dans le vent glacial, un homme danse à
moitié nu dans un maillot de danse, la chevelure en
bataille il saute, hurle, et creuse entre les
interstices du trottoir afin de ramasser de ses doigts
sales des mégots. Plus loin, un homme noir dort
recroquevillé sur un pas-de-porte, le pantalon sur les
genoux, la bouche ouverte. Un travesti sans dents, la
teinture des cheveux passée de plusieurs années, la
peau criblée de cicatrices et de boutons, le sac à
main rose et les bras poilus. Hier, j’ai pris la
décision d’éviter les zones les plus touchées de la
ville, j’en ressortais cassée, triste, et désemparée.
Alors je me suis orientée vers le Pacifique, vers les
vagues. Des voiliers couchés par le vent régataient
dans la baie, les lions de mer se prélassaient sur les
pontons en grognant et des milliers de touristes
découvraient les beautés de San Francisco.
La chambre trouvée sur internet, avec vue sur un mur
dans une de ces petite maison Victorienne de Castro
street manque décidément de lumière. Je vais m’en
chercher une autre d’ici peu. Castro,le paradis homo
de SF, les femmes se font rares, les hommes
s’enlacent, et se cherchent. Le quartier est sympa,
vivant et quand le centre de San Francisco est
enveloppé par un nuage de brouillard, Castro brille
sous un soleil radieux.
Aujourd’hui, je suis allée à Oakland, 30 minutes
porte-à-porte de chez moi avec le BART, c’est top. Le
collège est devant la station de métro. J’ai rencontré
des profs, et la doyenne. Ils sont tous assez sympa.
J’ai un bureau avec la vue sur le lake Merritt, c’est
très beau. Le climat de l’est de la baie est beaucoup
plus doux qu’à SF. Je me réjouis de commencer à
travailler.
0 Comments:
Post a Comment
<< Home