Sunday, August 14, 2005

Descente dans le sud

Il fait soudain plus chaud lorsque l'on quitte San Francisco, on traverse les vergers de la Californie, les routes semblent poussiéreuses, les collines râpées, les Mexicains s'affairent dans les cultures. La route qui mène à Santa Monica est longue, tour à tour RVs, semi-remorques rutilants, pick-ups délabrés filent sur le freeway, la route est longue. Mais quel changement, Santa Monica et ses femmes transformées, siliconées, manucurées. Santa Monica ses promenades et ses jolies façades. Santa Monica et ses pelouses proprettes, ses magnifiques palmiers, ses écoles de yoga à chaque coin de rue. La température y est clémente, on se retrouve enfin au mois d'août, on ose se remettre en jupe et les pieds à l'air.
Les clochards eux aussi semblent être plus propres, comme si on leur avait donné des habits pour ne pas qu'ils fassent trop tâche dans le paysage. J'en ai même vu un qui portait des chaussettes blanches.
A chaque jour son lot de découverte, hier je suis retournée à Venice Beach, un monde en soi. On tourne un film, des babas aux dread-locks et au look bien sale jouent sans conviction sous des projecteurs puissants. A quelques mètres, un homme semblant revenir de Woodstock vend de la sauge, le visage bronzé, les vêtements sales et les cheveux blonds en bataille. Plus loin encore un noir musclé tient l’assemblée en haleine. Il vient de saisir une chaise pliante ; sur laquelle est assise une jeune fille de douze ans ; et maintenant il place un des pieds de la chaise dans sa bouche, et oh surprise, il tient fille et chaise en équilibre dans sa mâchoire…
Les vendeurs font des affaires et vendent chapeaux de cowboy en paille, strings, cds de musique des Andes, nourriture, et vêtements de toutes sortes.
Des policiers en vélo patrouillent sur la promenade. Sur la plage, ils évoluent en quad et en jeep, l’activité est intense et à tout moment les sirènes nous indiquent qu’il vient de se passer quelque chose.
Sur la plage, un peu plus loin c’est une autre faune, les surfeurs côtoient les nageurs, enfin presque car la lifeguard, s’empresse de les séparer à coup d’hygiaphone. Chacun doit évoluer dans la zone qui lui est attribuée et rien ne la fera contrevenir à la règle. L’eau du Pacifique est étonnamment chaude, elle doit faire environ 24 degrés, mais elle n’a pas l’air très propre.
Santa Monica, vit à l’heure du yoga. Chacun, va ou revient d’un cours de yoga, le tapis à l’épaule, affublé de pantalons Lululemon et de chaussures confortables. Les cours sont bondés, les tapis sérés et l’on travail ruisselant dans la chaleur des studios, la tête dans les pieds du voisin faisant attention de ne pas se toucher en faisant la salutation au soleil. Le niveau est impressionnant, les gens semblent impliqués, et assidus. Pas de douche à la fin du cours, pas l’infrastructure, chacun repart sur son petit nuage pour se doucher à la maison.
A tout bientôt, dès demain c’est le retour à SF et lundi le début du travail

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